La mélancolie est un trouble de l’humeur grave pouvant amener au suicide (voir psy à la maison 43 sur les suicides)
Des études de la mélancolie (la première étude réalisée par le père de la médecine Hippocrate remonte au 4iéme siècle avant JC) ont découlé le terme de dépression.
Il faut attendre le 20 ième siècle pour trouver une définition médicale.
Pour faire simple de la mélancolie découle les dépressions.
Elle décrit, très généralement, un état de détresse apathique, d'abandon proche de la dépression, nous pouvons dire qu’elle le 1er état de l’expression de la dépression.
Qu’es que l’état mélancolique ?
Ce qui est intéressant dans la mélancolie c’est qu’à travers les siècles elle a été perçue différemment :
Le mot mélancolie vient du grec melas kholê qui signifie "bile noire". Dès l'antiquité, on pensait que l'excès de cette bile empoisonnait les patients, les rendant malheureux et dépressifs.
Au début de l'ère chrétienne, la mélancolie est même diabolisée. Elle est associée à la paresse.
Mais, à la Renaissance, cette tristesse se trouve valorisée, vantée par les artistes qui semblaient y trouver leur source d'inspiration.
Nous voyons bien ici le changement de vision et d’interprétation :
Dans un premier temps elle est rattachée au mal physique, puis dévalorisée car associée à un mauvais comportement (la paresse qui un péché) et avec l’évolution des mœurs et de la société comme une « bénédiction » pour les artistes.
Ce qui est sûr c’est que les symptômes sont les même quel que soit l’époque c’est la vision et l’interprétation qui change.
C’est pour cela qu’il faut toujours faire attention au contexte avant d’interpréter, notre vision d’aujourd’hui et différente d’hier et de demain, ne jamais oublier et replacer dans son contexte un symptôme.
De Freud à nos jours elle désigne la forme la plus grave de la dépression.
Principaux symptômes :
Un désespoir intense, une véritable douleur morale. Ce trouble est souvent associé à d'importants problèmes d'insomnie, une autodépréciation importante : le malade perd toute estime de lui-même, il est persuadé de n'être plus bon à rien, de ne servir à rien, de n'avoir jamais rien réussi de valable, d'avoir gâché sa vie, etc. Il va éprouver une anxiété et surtout une forte culpabilité, se rendant responsable de nombreux maux (souvent imaginaires).
Un fort ralentissement général : fatigue intense, démotivation… le malade n'a plus la force d'initier quoi que ce soit. Il ne sort plus de chez lui.
Un risque suicidaire très élevé : le risque de passage à l'acte est en effet très fort dans la mélancolie.
A ce stade nous pouvons faire un lien avec le burnout (comme quoi nous n’inventons rien ?)
Il faut alors différencier la mélancolie où l'apathie prédomine et celle où c'est l'anxiété et la culpabilité qui sont les plus fortes.
Attention : Certains problèmes neurologiques peuvent aussi entraîner l'apparition de la dépression mélancolique.
Ne jamais oublié les raisons physiologiques
Autre éléments à prendre en compte, la durée d’installation de la mélancolie est de moins d’un mois (donc très rapide) et le risque de passage à l’acte suicidaire (même si d’apparence ou que le discours du patient ne le reflète pas le risque est bien présent), un traumatisme quel qu’il soit peut amener la mélancolie (toute fois le traumatisme si il est le moteur déclencheur, il n’en est pas la cause).
La cause de la mélancolie est plus profonde que l’on croit et nous sommes bien des délires artistiques de la renaissance ou du péché, en trouver la cause est bien souvent dû à une introspection dans l'ambivalence face à l'objet total.
Heureusement, la dépression mélancolique se soigne : avec le traitement adéquat, elle disparaît normalement en quelques semaines. Il faut en revanche surveiller le risque de récidive, important si le trouble est d'origine maniaco-dépressive.
Le traitement sera forcément médicamenteux et entrainera une hospitalisation en milieu médical.
Ne jamais négliger un état mélancolique et bien faire la différence avec les dépressions dite « saisonnière » ou un état d’esprit passager dépressif.